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IMC 2019: Sessions

Session 1522: Perception, Emotion, and States of Being in the Worlds of Medieval Literature

Thursday 4 July 2019, 09.00-10.30

Moderator/Chair:Victoria Turner, School of Modern Languages - French, University of St Andrews
Paper 1522-a'Où serait le mérite, si les héros n’avaient jamais peur?': Éthique et poétique de la peur dans le Lancelot en prose
(Language: Français)
Sarah Cals, Independent Scholar, Paris
Index terms: Language and Literature - French or Occitan, Rhetoric
Paper 1522-bDante and Geology: Between Classical Authors and Direct Observation
(Language: English)
Antonio Raschi, Istituto di Biometeorologia, Consiglio Nazionale delle Ricerche, Firenze
Index terms: Language and Literature - Italian, Science
Paper 1522-cFrom the Mountain to the Castle: Natural and Luxurious Materials as Thresholds in Medieval Greek Romance
(Language: English)
Rui Carlos Fonseca, Centro de Estudos Clássicos, Faculdade de Letras, Universidade de Lisboa
Index terms: Byzantine Studies, Language and Literature - Greek
Abstract

Paper -a:
Le Lancelot en prose est l’un des romans les plus célèbres du XIIIe siècle. Longtemps étudié d’un point de vue philologique pour les problèmes de composition qu’il pose (Chase: 1983, Combes: 2001, Kennedy: 1986, Micha: 1987), ce long roman présente de nombreuses scènes d’affrontements chevaleresques où la peur trouve un lieu d’expression privilégié, malgré ce qu’en pensait la critique qui a longtemps refusé d’y voir autre chose que la démonstration de stéréotypes chevaleresques sans émotions. À première vue, deux groupes se dessinent : d’une part les bons chevaliers, qui ne ressentent pas la crainte et dont le chef de file est Lancelot, et d’autre part les mauvais chevaliers, fuyant à tout-va et souvent qualifiés de coart et failli. Mais cette dichotomie n’est qu’apparence et elle se voit nuancée de différentes façons dans le roman. Nous nous proposons d’étudier la représentation de la peur dans les scènes de confrontations chevaleresques dans le Lancelot en prose. À l’aide des travaux de Jean Rychner (1990), et plus récemment de Frank Brandsma et alii (2015) et d’Isabelle Coumert (2011), il s’agira de repérer comment cette émotion intervient dans le processus de l’invention poétique et d’évaluer la portée morale de la crainte dans le roman. Par l’examen narratologique minutieux des manifestations de peur, nous déterminerons comment et pourquoi les meilleurs chevaliers ressentent et suscitent la crainte et nous souhaitons démontrer que l’émotion s’insère dans une éthique chevaleresque qui lui confère une portée idéologique.

Paper -b:
Geological phenomena are often used by Dante as a metaphor for chthonian world. Critics have often attributed to Dante's fantasy, or to his knowledge of classical or contemporary authors, the vivid description of phenomena, such as the emission of flames or gases from soil. In fact, Dante's mentioning of some locations such as Bullicame, or his trips while exiled, or the description of some natural phenomena, never described by classical Authors, suggests a thorough direct observation of mofettes (natural geothermal emissions of suphur gases and carbon dioxide), or methane emissions. This point is discussed on the basis of a comparison between Dante, his contemporary authors such as Ristoro D'Arezzo and Albertus, and recent scientific papers.

Paper -c:
In this paper, I intend to analyze the journey of the three brothers told in the 14th-century Byzantine romance entitled Kallimachos and Chrysorroi, as well as the way in which, along that journey, natural elements (the rugged, stony, wild mountain; the river of crystalline water; the deserted region of cliffs) and luxurious objects (the mighty castle of sparkling beauty; the magic ring of gold; the witch's beautifully made apple of pure gold) work as thresholds between human society and the supernatural world.